Une version singulière et décalée de l’opéra de Purcell…
Il y a une vingtaine d’années, les Grooms ont inventé l’opéra de rue. Il est joué sur les places publiques, dans les cours d’école ou sur des toits de voiture, et l’orchestre est une petite fanfare. Une fois posées ces prémices, tous les détournements et toutes les facéties sont possibles. Ainsi en va-t-il pour ce Roi Arthur. Comme dans l’œuvre d’Henry Purcell (créée en 1691), Arthur part à la recherche d’Emmeline, sa fiancée aveugle, enlevée par le Saxon Oswald. Comme dans l’œuvre de Purcell, on chante l’air du génie du froid ou « Shepherd, Shepherd ». Pour le reste… on se déguise avec trois bouts de ficelle, on joue de la flûte avec le nez pour pouvoir boire un café sans interrompre la musique, Merlin et ses sortilèges sortent tout droit d’un film muet avec intertitres, le public est assis par terre et frappe dans ses mains, tout le monde danse à la fin. Une réjouissante fantaisie potache qui carambole le savant avec le populaire et inversement.
Les Grooms a d’abord été un spectacle du Théâtre de l’Unité, grand précurseur du théâtre de rue dans les années 70. Autonome depuis les années 90, la fanfare théâtrale a joué sur les cinq continents ses opéras de rue : La Flûte en chantier, La Tétralogie de quat’sous, ou encore Rigoletto (L’Été sans fin 2017). Elle a également fait des incursions éclatantes dans le répertoire de la danse (Les Ballets Grooms) ou du théâtre classique (Songe d’une nuit d’été).
SPECTACLE PROGRAMMÉ DANS LE CADRE DES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE.