Une danse interculturelle à l’énergie participative, par de jeunes et puissants interprètes.
Il y a l’engagement physique et très chorégraphique d’un batteur installé face au public, il y a la nonchalance du guitariste qui l’accompagne, il y a le vide du plateau ouvert sur les coulisses, il y a des danseurs et danseuses pas forcément professionnels qui font des longueurs de scène comme on fait des longueurs de piscine, il y a la vitesse virtuose, il y a la lenteur extrême, il y a le temps, il y a le contretemps, il y a le fracas de la transe, il y a l’unisson et les variations, il y a le regard perpendiculaire à la colonne vertébrale, il y a le corps à l’écoute de soi, il y a le corps à l’écoute des autres, il y a « l’ajustement infini à l’impermanence », il y a la danse dans ce qu’elle a de plus dépouillé et dans ce qu’elle a de plus élaboré, il y a top, « une invitation — dit Régine Chopinot — à venir danser ».
Danseuse de formation classique, Régine Chopinot est venue à la danse contemporaine en 1974, sous la direction de la chorégraphe Marie Zighera. À partir de 1978, alors que la génération de la « nouvelle danse » électrise le paysage culturel français, elle monte ses premières chorégraphies, dont Halley’s comet, qui reçoit un second prix au Concours de Bagnolet en 1981. Depuis, elle a produit une cinquantaine de spectacles qui ont marqué l’histoire de la danse, dont Le Défilé (1985), première de ses collaborations avec le couturier Jean-Paul Gaultier, ou W.H.A., qui a reçu le Grand prix de la danse du Syndicat de la Critique en 2004.