Une danse interculturelle à l’énergie participative, par de jeunes et puissants interprètes.
Il y a l’engagement physique et très chorégraphique d’un batteur installé face au public, il y a la nonchalance du guitariste qui l’accompagne, il y a le vide du plateau ouvert sur les coulisses, il y a des danseurs et danseuses pas forcément professionnels qui font des longueurs de scène comme on fait des longueurs de piscine, il y a la vitesse virtuose, il y a la lenteur extrême, il y a le temps, il y a le contretemps, il y a le fracas de la transe, il y a l’unisson et les variations, il y a le regard perpendiculaire à la colonne vertébrale, il y a le corps à l’écoute de soi, il y a le corps à l’écoute des autres, il y a « l’ajustement infini à l’impermanence », il y a la danse dans ce qu’elle a de plus dépouillé et dans ce qu’elle a de plus élaboré, il y a » top « , « une invitation — dit Régine Chopinot — à venir danser ».
De formation classique, Régine Chopinot est venue à la danse contemporaine au milieu des années 70. À partir de 1978, elle monte ses premières créations, dont Halley’s Comet, primé au Concours de Bagnolet en 1981. À la tête du Centre chorégraphique national de La Rochelle (1986-2008) puis de sa compagnie Cornucopiae, elle a produit une cinquantaine de spectacles, parmi lesquels Le Défilé (1985), une collaboration avec le couturier Jean-Paul Gaultier, W.H.A., primé par le Syndicat de la Critique en 2004, PacifikMeltingPot – PMP (2015-2018) ou encore A D-N (2021). De 2019 à 2022, à l’Opéra de Paris, elle mène le projet O U I où elle fait danser des personnes en situation d’exil ou de précarité.