Adaptation d’un monument de la littérature française.
C’est en 1862 que Victor Hugo publia Les Misérables, fresque universellement connue où il raconte une population soumise à une véritable « damnation sociale construisant, en pleine civilisation, des enfers ». Un siècle et demi plus tard, il existe toujours de ces « enfers » sociaux, de ces misères dont on ne sort pas : d’anciens détenus qui, comme Jean Valjean, n’échappent jamais à leur passé, des mères qui, comme Fantine, sont contraintes à la prostitution, des enfants qui, comme Gavroche, vivent dans la rue, des profiteurs qui, comme les Thénardier, vendent le vital à prix d’or. Lazare Herson- Macarel et la Compagnie de la jeunesse aimable prolongent l’intention de Victor Hugo en transposant son roman au XXIe siècle. Ils en conservent les personnages et les liens qui les unissent, mais en changent les circonstances : Valjean est avocat, Fantine est précaire abonnée aux expédients, les Thénardier sont marchands de sommeil… Dans un décor de néons d’hôtels, de bars miteux, de coins de rue ou d’hôpital en grève, toutes et tous se débattent de questions de survie en crises de conscience, portés vers l’avant par une aspiration au bonheur jamais satisfaite et pourtant irrépressible.
Lazare Herson-Macarel est comédien, auteur et metteur en scène depuis le lycée.
Il est l’un des enthousiastes co-fondateurs, en 2009, du collectif du Nouveau Théâtre populaire de Fontaine-Guérin (49) avec lequel il a mis en scène et/ou joué Molière, Sophocle, Balzac, Brecht, Corneille, Shakespeare, Büchner ou Hugo… Il co-dirige, avec Lola Lucas, la Compagnie de la jeunesse aimable (une citation de Rimbaud) avec laquelle il a monté ses propres textes, L’Enfant meurtrier, Le Chat botté, Peau d’âne et Galilée – ainsi que Falstafe de Novarina et Cyrano de Rostand.