Tour de chant à destination des millénnials et des autres.
« Les femmes, ça fait pédé / C’est très, très efféminé / Tellement efféminé / Qu’ça fait pédé » chantait Régine en 1978, sur des paroles de Serge Gainsbourg. Dans le cabaret d’Anouck Hilbey, on chante et on cause. Les chansons sont un excellent vecteur pour parler de tout, par exemple (ce n’est pas un luxe) d’homophobie et de misogynie, de sexisme, des discriminations dites et accomplies par les mots de tous les jours, ceux des chansons et de la culture populaire. Et de là, pourquoi ne pas s’aventurer jusqu’aux travaux menés par la philosophe américaine Judith Butler sur la violence et la réappropriation du langage ? Dans un déluge de costumes qui mélangent les genres de tous genres et en s’appuyant sur un répertoire qui va d’Indochine à Mansfield.TYA en passant par Ariane Mossfat, Anouck Hilbey ouvre une multitude de portes sur « les sujets sociétaux à réparer afin de penser une société plus tolérante (…) et plus consciente des endroits cachés où s’exerce la politique ».
Anouck Hilbey est autrice, performeuse et metteuse en scène. Formée au Conservatoire d’Orléans, elle a dirigé la Cie HexActe de 2006 à 2016, avec laquelle elle a notamment mené le groupe Perox, le festival Sacré / Profane et La Société du spectacle, une performance de 3 mois non-stop. Elle a également créé le personnage de Clochette pour le cabaret parisien queer/LGBTIA+ Madame Arthur et le groupe Bobun Fever. En 2020, elle crée la structure Unicode pour porter ses projets, ses avatars et ses envies de rituels pop, d’alchimie interne et d’apaisement collectif : le cabaret Lèche-vitrines, le duo Priya’s Mirror, le solo Le Saint Game…