3e génération depuis la guerre d’Algérie, et la blessure saigne encore.
!! ANNULÉ, non reporté sur la saison 2020.21 !!
Remboursement en cours.
Côté français, la guerre d’Algérie n’a officiellement porté le nom de guerre qu’en 1999. Pour explorer cette blessure mal soignée, Alice Carré et Margaux Eskenazi ont construit sept personnages à partir de témoignages. On croise ainsi une femme pied-noir, un harki, un travailleur algérien membre du FLN en France, un résistant FLN algérien émigré en France dans les années 70, un officier membre de l’OAS, un jeune appelé témoin de tortures, une militante FLN devenue « pied-rouge » pour la reconstruction algérienne. Leurs vies sont souvent racontées par leurs descendants, qui disent ce qu’ils savent et ce qui leur a été caché. S’y mêlent des échos de la mobilisation des intellectuels : première du Cadavre encerclé de Kateb Yacine en 1958 ou procès de l’éditeur Jérôme Lindon en 1961. Sept comédiennes et comédiens jouent les nombreux rôles de cette fresque véritablement polyphonique qui débute en 1955 et s’achève en 2001, au Stade de France, lors d’un match France-Algérie. Deuxième partie du dyptique, Écrire en pays dominé (un titre emprunté à Patrick Chamoiseau), le spectacle prend à bras le corps la complexe histoire coloniale refoulée qui fracture encore si profondément les identités et la société françaises.
Margaux Eskenazi a créé la Compagnie Nova en 2007, au Lilas en Seine-Saint-Denis. Elle y a mis en scène Hugo, Shakespeare ou Müller et développé un important travail avec les publics. Parallèlement, elle a été assistante de nombreux metteurs en scène (Jean-Michel Ribes, Nicolas Bouchaud, Tatiana Viale, Éric Didry…) et a suivi la formation mise en scène du Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Pour Écrire en pays dominé, elle collabore avec la dramaturge et auteure Alice Carré, dont le travail creuse la question des amnésies coloniales.
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