Une pépite circassienne, à la proximité rare et qui fleure bon l’enfance.
« Nous pensons que le cœur qui bat, c’est un écureuil qui fait de la balançoire entre nos côtes » disent les quatre Plein d’air. Et leur petit chapiteau est bien comme un chaleureux abri à émotions, à drôlerie et à poésie. Dans leur intimité, on y chante, on y joue de l’accordéon, de la clarinette ou du tuba, les pianos y changent mystérieusement de taille et — surtout — on y déploie de délicates et enthousiasmantes acrobaties à mains nues. Au fur et à mesure du spectacle, la piste se peuple de merveilleuses créatures de bois : une otarie d’un noir de jais qui mange de tous petits poissons, un gros poisson volant à 1 648 écailles argentées, un hercule de foire…
À la fois cirque de roman, manège de chevaux de bois et histoire à la Prévert, Baltringue (c’est ainsi qu’on nomme un monteur de chapiteau) prend ses quelques dizaines de spectateurs par la main pour un voyage plein d’étonnantes aventures dans un coffre à jouets d’autrefois.
Anne Desmoucelles et Joseph Defromont créent le Cirque plein d’air en 2008, à l’issue de leur formation au Centre des arts du cirque de Lomme. Leur aventure commence par la construction de leur propre chapiteau-yourte, qui abrite bientôt leur premier spectacle, Trains de vies, en 2009 (200 représentations). En 2014, il et elle montent D’âme et d’hommes qui est joué plus de 50 fois dans toute la France. Baltringue est leur troisième spectacle.