Une tranche de poulpe autour d’un verre.
L’Apéro polar, c’est le plaisir de la convivialité et le plaisir du feuilleton — celui qu’on écoute à plusieurs. Le dispositif est tout terrain : une comédienne et un comédien qui se partagent tous les rôles, une table, deux chaises, deux micros et quelques accessoires pour des bruitages ou pour faire image… Et une bonne histoire évidemment, en l’occurrence la première enquête de Gabriel Lecouvreur alias Le Poulpe, détective libertaire inventé par Jean-Bernard Pouy. Le tout est découpé en quatre épisodes d’une demi-heure, répartis en deux représentations — ce qui laisse le temps du suspense et la place pour boire un verre ensemble.
Acteur de formation, Didier Ruiz dirige La Compagnie des hommes depuis 1998. Son premier spectacle, L’Amour en toutes lettres, questions sur la sexualité à l’Abbé Viollet, 1924-1943 inaugure un travail polymorphe, souvent centré sur des textes non théâtraux — correspondances, romans, mais aussi témoignages de contemporains — et sur les formes qui permettent de jouer hors des salles.